Ebrahim Firouzi, chrétien iranien emprisonné puis exilé par le régime, est mort
Ebrahim Firouzi, chrétien iranien d'arrière-plan musulman régulièrement persécuté en raison de sa foi par le gouvernement, a été retrouvé mort chez lui le 20 février. Il avait 38 ans.
Selon l'organisation Article 18, Ebrahim Firouzi a été retrouvé mort chez lui, en Iran, par son frère qui s'inquiétait de ne plus avoir de ses nouvelles. Lors de ses obsèques célébrées le 22 février dernier, sa famille a indiqué que le chrétien iranien de 38 ans était décédé d'une crise cardiaque.
An Iranian #Christian convert who had been imprisoned and exiled by the regime has been found dead aged 38.
— Article18 (@articleeighteen) February 22, 2024
Ebrahim Firouzi’s family told mourners at his burial today (Thursday, February 22) that ‘he died of a heart attack’ on Tuesday, February 20th.
Paying tribute to Ebrahim,… pic.twitter.com/qlycLuxuTD
"La mort prématurée d’Ebrahim est dévastatrice. Nous suivons son cas depuis qu'il a été arrêté par le régime iranien pour fréquentation d'une église de maison et pour possession de Bibles", a déclaré le directeur d'Article 18, Mansour Borji. "La République islamique d’Iran a condamné Ebrahim pour avoir 'agi contre la sécurité nationale', mais rien n’aurait pu être plus éloigné de la vérité", a-t-il poursuivi.
Il a également affirmé que "la liberté pour chacun d’avoir accès à une Bible et de la posséder était au cœur de la vie et du ministère d’Ebrahim", raison pour laquelle "il a été initialement arrêté et a purgé près de sept ans de prison".
"Ebrahim n’a pas perdu espoir, même pendant toutes ces années de prison. Il avait un esprit combatif incroyable."
Selon Mansour Borji, pendant son emprisonnement, Ebrahim avait trouvé "des moyens créatifs" pour rendre la Parole accessible au plus grand nombre, en devenant par exemple responsable de la bibliothèque de la prison. "Durant ses deux années d’exil, et jusqu’aux derniers jours de sa vie sur Terre, cette passion ne l’a pas quitté", a-t-il conclu.
Après avoir purgé sa peine de prison, le chrétien a été envoyé en 2019 dans une région reculée de l'Iran, près de la frontière avec le Pakistan, soit à 1600 kilomètres de son domicile. Avant son arrestation, il résidait près de la capitale, Téhéran.
En exil, Ebrahim a démarré une entreprise et est devenu un membre influent de sa communauté. "Il a aidé les écoles locales en finançant des projets de toilettes et d’assainissement. Il a acheté des chaussures, des sacs et de la papeterie pour les jeunes enfants du quartier", rapporte Article 18.
Camille Westphal Perrier
